[En pause] La Tour des Prophéties

(non définitif)

Graphismes:
- Varkan (pack Acassia)
- Garruck
- un peu de moi
- Je chercherais la suite quand j'en aurais le temps et l'envie...

Scripts:
Aucun pour l'instant.

Musique:
- World of Warcraft
- Civilization V
- Amnesia, The dark Descent

[...] Dans ma vie, je ressentis la terrible souffrance que de se faire transpercer le coeur deux fois. La première me fit entrer en transe, et tandis que la douleur inondait mon esprit, je ressentis l'épée rentrer à nouveau dans mon coeur, qui me paru l'instant d'avant, intact.

Dans ma vision, je baissais les yeux sur l'arme de mon ennemi, je vis que ce n'était pas mon corps, que ce n'était plus moi. Je me souviens de vêtements brodés d'un tissu jaune d'or, brillant de milles feux. Je sus que c'était l'armure des Elus que je portais.

Alors que je sortais de ma vision, un autre paladin tua mon adversaire, et je ne sais par quel miracle, parvint à soigner ma terrible blessure. Je ne me rappelle plus la suite de la bataille, les autres disaient que je m'étais relevé et que j'avais combattu l'ennemi comme un lion, avec la force d'un Dieu, et que je ne m'étais arrêté qu'à la retraite de l'ennemi. A dire la vérité, j'avais la tête encore embrouillée de cette vision que les Dieux m'avaient envoyé.

Dans la nuit qui suivit la bataille, je demandais à être transporté à la Forteresse. Après être ressorti du portail magique, j'allais directement réveiller l'Archimage et lui racontait ce que j'avais vu pendant ma transe. Il me mena donc à la cachette de la tunique des Elus, je fis une entaille au niveau du coeur, plaçait mon message, puis l'Archimage referma l'entaille à l'aide de sa magie et nous repârtimes chacun de notre côté - après m'avoir ouvert un portail, lui à sa chambre et moi, au front. Je ne parlais de ce qu'il s'était passé cette journée-là à personne d'autre.

A l'âge de vingt-deux ans, une nuit d'hiver, j'eus une vision durant mon sommeil. J'avais vu la Forteresse et les forêts avoisinantes en proies aux flammes. Je me souviens aussi que la montagne derrière avait été pratiquement écrasée par je ne sais quelle force. J'avais vu les élèves -des enfants!- des professeurs, des paladins, des mages... sortir de la Forteresse en courrant et en criant tandis que je regardais, pétrifié, la souffrance de ces hommes et de ces femmes en train de mourrir avec qui j'avais passé ma vie.

Tremblant, haletant et en sueur, je me levais et alertais immédiatement l'Archimage. Celui-ci réveilla à l'aide de sa magie tous les mages et les paladins, et ensemble nous plaçâmes de puissants sorts défensifs partout sur le domaine de la Forteresse. Une fois cela accompli, une partie d'entre nous montâmes la garde dehors, tandis que je scrutais l'intérieur de la Forteresse avec les autres et l'Archimage à la recherche d'une quelconque menace. Nous ne trouvâmes rien de toute la nuit.

Nous applicâmes cette méthode de défense pendant des semaines, sans rien déceler. Malgré tout, j'étais certain d'avoir réalisé une prophétie, où j'avais vu la Forteresse brûler, et restais horrifié à l'idée de voir cette vision se réaliser.

Après bien des années, la guerre éclata. Le Mal était de retour, et nous redoublions d'efforts pour protéger et surveiller la Forteresse.

Une nuit, par un hiver particulièrment glacé, j'eus une nouvelle vision. Lors d'une bataille opposant les forces du Mal et une armée d'une dizaine de milliers d'hommes accompagnés de quelques mages dont je faisais partis, nous écrasions l'ennemi. Nous déferlions le pouvoir de la Magie sur l'armée ennemie, dans un tournoiement de flammes, de glace et de lumière. Nous ressortions vainqueurs et l'ennemi battait en retraite.
J'eus alors un sommeil au comble du paisible, et me levais le lendemain matin, réconforté à l'idée de pouvoir remporter une bataille sur le Mal.

Je prévenais l'Archimage, qui avait changé entre-temps, l'An de Grâce 1458. On m'envoya immédiatement au front en m'attribuant dix milles soldats. Je ne pourrais vous dire combien j'étais fier ce jour-là, à la tête de tous ces hommes.

Nous partîmes le lendemain en expédition. L'ennemi avait été repéré près de l'Avant-Poste de Longhar. L'angoisse m'avait alors pris, mais je recouvrais rapidement tous mes esprits.

Après deux heures de marche, nous arrivâmes à l'Avant-Poste en question, situé dans une plaine parsemée de petits bouts de forêts ici et là. La tour en bois était réduite en cendre, et nous ne retrouvâmes pas d'éclaireur.

L'attaque fut dévastatrice. Sans que nous n'ayons rien vu ni dans le ciel ni dans la plaine, l'ennemi déferla sur nous avec la force de mille dragons enragés. Nous parvînmes difficilement à abriter les soldats sous une carapace de magie, et près de la moitié d'entre nous tombèrent dès la première minute. La suite de la bataille fut un véritable carnage. L'ennemi sortit du sol, déversant sur nous un flot ininterrompu de rochers, de pierres, de flèches, de lances et de coups de haches et d'épées mortelles. Je ne sais comment je fus l'un des vingt trois survivants de la baaille, un mage avait crée un portail afin de nous emmener loin d'ici.

On me mit en prison, et je rédige ce texte sur un parchemin. J'ai alors demandé, à ma grande surprise, à être Redirigé. On accepta, et un mage se prépara pour le rituel. Je supportais la terrible douleur de perdre toute ma magie, ainsi que tout contact avec elle. Je peux maintenant écrire et penser sans crainte.
Il ne me reste qu'un seul jour à vivre avant que l'on ne m’exécute pour avoir failli à mon devoir, et fait périr dix mille vaillants soldats.

Mon honneur me crie que j'aurais dû mourir face à l'ennemi, mais une partie de mon esprit le refoule inévitablement: j'avais percé le secret de l'ennemi, et c'était pour cela que j'étais encore en vie, pour le moment.

Le Mal s'insinue en nous, jusqu'à contrôler notre pensée et nos rêves. Les visions que j'avais eu pendant ces deux nuits fatales n'étaient que des visions crées par le Mal. Il faut que les futurs prophètes - et même les non-prophètes! - fassent preuve de prudence. Je ne sais si le pouvoir du Mal se limite à cela, mais au moins, j'aurais découvert son secret, au prix de mon honneur, et de ma vie. C'est pour cela que j'écrire ces lignes, afin de partager cette information capitale à ceux qui pourront l'utiliser à bon escient.


Quelques secondes avant mon heure, alors que j'approche de l'estrade, mes pensées filent à toute allure. Je sens le Mal se rire de moi jusqu'à en faire trembler mon coeur et mon âme. Je recouvre par je ne sais quel miracle la force et la Magie pour écrire ces lignes, sur le parchemin même. Je confirme: le Mal est extremement dangereux et obscur, et je prie pendant ces dernières secondes le Ciel de *la Magie qui a écrit ces lignes forme une tâche de sang sur le bas du parchemin.*

Haha!