[Personnage] Lina BEZCERĪGS

 Lina BEZCERĪGS

Artwork dessiné par Raven.



Lina est l'héroïne de Desires. Voici une description et l'histoire du personnage jusqu'au début du jeu.

Fiche technique :
Nom : BEZCERĪGS
Prénoms : Lina Sharline Marion
Naissance : 27 Avril 953 à Jaunā Saule (Standjik)
Résidence : Breath City (Dosa)
Taille : 1m73
Poids : 64 kg
Mensurations : 91-60-89 / 90C
Métier : Agent de publicité, relations publiques

Description :
Lina n'a jamais été une fille très avenante par son caractère. Plutôt du genre taciturne, il faut en faire beaucoup pour qu'elle puisse accorder sa confiance. On peut la considérer comme très méfiante, voire même parfois presque légèrement paranoïaque. Depuis son enfance, elle a un moral instable qui l'emmène parfois dans de longues crises de solitude et d'angoisse. Elle est toutefois trop peu ouverte mais aussi trop butée pour livrer ses soucis à autrui, et préfère ainsi se renfermer constamment sur elle-même, ce qui arrange rarement les choses. Cela ne lui a malgré tout pas empêché d'avoir confiance en elle en avançant.

Toutefois, si elle peut être faible mentalement sur certains points, Lina ne fait pas spécialement de complexe. Elle est en général plus du genre à s'énerver intérieurement sur les autres plutôt que de s'en vouloir à elle-même. Elle considère qu'on ne lui a pas donné assez de choses dans sa vie pour qu'elle puisse franchement s'accabler.

La petite fille fragile qu'elle était enfant a laissé progressivement place à une jeune femme plus assurée, malgré des défauts et des marques du passé qui ne risquent pas de s'effacer. Elle a en revanche un physique dont elle se dit assez fière. Même si ce n'est pas toujours tellement évident de vivre au milieu d'une société singulièrement machiste, cela lui donne aussi parfois des avantages dont elle garde conscience.

Au début de Desires, Lina a 22 ans.

Histoire :
Lina BEZCERĪGS est née le 27 avril 953, à Jaunā Saule, la capitale du Standjik, un pays moyen de l'est. Elle grandit dans une famille modeste. Très jeune, elle perd son père, Romuald Bezcerīgs. Celui-ci est tué alors qu’elle n’a que sept ans, lors d’un braquage de la station-service où il travaillait, et qui a très mal tourné en causant plusieurs morts. Lina était beaucoup plus proche avec son père qu’avec n’importe quel autre membre de sa famille, et aura donc extrêmement de mal à s’en remettre. Le traumatisme la marquera de façon inexorable. Sa mère, Emmea, se maria pourtant avec quelqu’un d’autre peu de temps après. Naturellement, Lina vit très mal cette période. Renfermée sur elle-même, elle se fait peu d’amis et passe la plupart de ses journées dans sa chambre. Elle jalouse de surcroît ses deux frères : l’ainé, Ernest, connait un grand succès dans ses études, tandis que le cadet, Paul, attire toute l’attention de sa mère - qui a tendance à la délaisser - en tant que petit dernier.

Lina est plutôt du genre distraite en classe : pas dans le sens où elle s’amuse à perturber les cours, puisqu’elle est très peu bavarde, mais parce sa concentration est vite détournée par ses réflexions intérieur. Elle est ainsi la plupart du temps rongée par ses pensées, où qu’elle soit : à l’école, chez elle, dehors… La plupart de ses camarades la jugent peu avenante à cause de sa façon désintéressée et désinvolte de s'adresser à autrui. Sa mère ne semble pas remarquer ceci, ce qui accentue d’autant plus la souffrance de la petite Lina.

Elle va grandir dans la frustration, mais finira peu à peu par faire le deuil de son père et réussira à s’intégrer dans plusieurs groupes d’amis. Mais si la situation va mieux à l’extérieur, on ne peut toutefois pas en dire de même de ce qu’il se passe chez elle. Sa mère lui reproche constamment ses résultats peu satisfaisants au lycée : la famille s’appauvrit et Emmea compte sur sa fille pour suivre la même trace que son ainé, et ramener de l’argent au foyer. Les temps sont durs cependant et elle ne pourra pas accepter que Lina perde une année à redoubler une classe. À côté de cette pression, Lina subit de plus son beau-père au quotidien, qui ne cesse de lui faire des allusions perverses à chaque occasion. Elle n’ose en parler à personne et continue de se renfermer de plus belle. À la maison, son état moral s’empire progressivement.

À 17 ans, elle finit par obtenir son diplôme, de justesse mais du premier coup. Insuffisant toutefois pour satisfaire sa mère : celle-ci exige que Lina aille chercher un travail de suite, pour aider à remplir les caisses de la maison. Entre-temps, Ernest (l’ainé) avait décidé de quitter le foyer, agacé par les querelles de famille. Lina se sent toujours aussi peu considérée : son petit frère reste chouchouté, et elle prend toute la pression pour elle. Elle n’a pourtant aucune envie d’aller travailler dès maintenant. D’un autre côté, elle est aussi excédée par les études… Elle n’a tout simplement envie de rien faire. Son seul échappatoire à ces misères s’agit des moments passés avec ses amis proches, avec lesquels elle a pu tisser des liens fiables et durables depuis le lycée.

Mais Lina craint une entrée directe dans le monde du travail. Elle se sent encore trop vulnérable et sait que les puissants abusent des faibles trop facilement dans ce monde. Sa mère ne veut rien savoir et cela engendrera une grosse discorde. Finalement, profondément désespérée par cette situation, c’est à 18 ans que Lina décide de quitter le cocon familial et de rejoindre son frère ainé, qui a emménagé à l’ouest du continent. Ce dernier envoie le billet de train qui permettra à Lina de se rendre à Breath City, la ville où il réside désormais, à quelques 4500 kilomètres de son pays natal.

Son grand frère a tout de suite accepté d’héberger Lina lorsque celle-ci l’avait contacté. Ayant lui-même connu ce genre de situation, il demeure compatissant, mais se veut aussi préventif : elle peut rester seulement si elle fait quelque chose à côté. Ernest est du genre bosseur et déteste les gens qui ne font rien. Ce dynamisme contraste avec l’apathie de Lina. Malgré le fait de n’avoir jamais été énormément proche de ses frères, elle sait que celui-ci ne la laissera pas dans la misère. Mais elle comprend ses exigences et prend conscience qu’elle doit servir à quelque chose pour mériter sa place. Pour elle, c’est l’occasion de repartir de zéro dans cette nouvelle ville.

Cependant, elle va vite découvrir en Breath City une ville froide et hautaine. Si le niveau de vie semble à priori plus élevé qu’au Standjik, avec une technologie en outre plus avancée, cela cache également de plus grandes inégalités. De plus, les étrangers comme elle sont généralement mal vus et sont perçus comme des « voleurs de travail ». L’ambiance globale n’y est pas très saine. Lina tentera un an à la fac, en vain. Elle ne tiendra que quelques mois avant de se ramasser lamentablement. Ce bout d’étude supérieure lui aura tout de même permis de faire la rencontre de ses meilleures amies actuelles, dont Maria, avec qui elle est devenue très proche. Au final, à force d’entretiens, elle parvient à être embauchée dans une agence de publicité. Elle profite de la réorganisation du moment pour être acceptée dans l’une des équipes de cette grande agence, basée à la Center Tower (gigantesque tour située au centre de Breath City, abritant des sociétés en tous genres). Cela lui permet de pouvoir vivre par ses propres moyens, avec un salaire modéré mais néanmoins raisonnable au vu de ses besoins. Elle choisit de louer son propre appartement pour laisser son frère un peu tranquille. Elle vit dans un quartier plus difficile, où se regroupent la plupart des immigrés. Sa vie commence à se stabiliser peu à peu, même si elle est tombée dans l’indifférence de ses parents. Elle va faire de nouvelles rencontres et réussir à se faire accepter dans son travail. Une vie peut-être trop calme pour en rester là…