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Cthulhu Saves the World est un jeu indé qui sent bon le rétro mais sorti de là, c'est pas super. Le jeu est soit disant bourré d'humour, mais pour rigoler faut vraiment disposer d'un humour bas de gamme. Les vannes rasent les pâquerettes (et je suis gentil), le gameplay très classique, le jeu extrêmement facile. Honnêtement c'est un jeu dont le pitch de départ aurait franchement pu être mieux exploité. On se retrouve avec un jeu extrêmement moyen qui fort heureusement ne coûte presque rien. Loin d'être un indispensable.

Période Penny Arcade, je me suis fait les 3 premiers en quelques jours. Si les deux premiers épisodes, signés Hothead Games ont su me charmer, leur principal défaut étant leur faible durée de vie, le troisième ne m'a pas tant entousiasmé. Cet épisode est réalisé par Zeboyd Games, connu principalement pour le très moyen Chtulu Saves The World et Breath Of Death VII. Vu l'humour bas de gamme de ces deux jeux, je crains le pire, et SURPRISE : c'est toujours pareil. Les dialogues ont perdu le charme des épisodes de Hothead, avec moins de jeux de mots subtils et de l'humour toujours plus gras. C'est lassant. Quelques clins d'oeil à d'autres jeux également (DraQue,..), mais ça ne rattrape pas la pauvreté de la chose.
Qui dit nouveau développeur dit nouveau moteur de jeu. PA3 devient un J-RPG tout ce qu'il y a de plus classique, avec un système de combat pompé sur Grandia. De quoi s'assurer que le jeu soit dynamique, seulement plusieurs problèmes viendront s'y joindre : un level design catastrophique, des musiques répétitives, et un jeu facile même en mode difficile ! La plupart du temps il suffira de matraquer Attack avec un heal par ci par là. Quelques autres ennemis vous demanderont d'exploiter leurs faiblesses, mais ils sont relativement peu nombreux et présents principalement dans les mondes parallèles de la Banque. On troque également la 3D, pas spécialement jolie des deux premiers épisodes contre de la 2D. Le constat pour un jeu 2D de cette époque fait mal : peu d'animations de personnages, un jeu qu'on aurait pu avoir plus détaillé et des sprites plus nets. Enfin, le passage au nouveau gameplay ne vous rend pas aussi actif que dans les deux premiers épisodes, qui vous demandaient de bien connaître vos ennemis pour bloquer leurs attaques en plus de connaître leurs faiblesses. Ici toute question de blocage a disparu, si bien qu'on enchaîne les attaques dans la platitude la plus absolue.
Le gameplay se veut donc très classique. Trop classique, malgré quelques bonnes idées comme la possibilités d'équiper plusieurs classes en même temps (bousillé par l'inutilité d'une grosse moitié d'entre elles), une limitation du nombre d'objets utilisables (mais on s'en fout puisqu'on ne s'en servira qu'en de très rares occasion - pour ma part seulement dans le dernier donjon) et un système de MP qui aurait pu être intéressant s'il n'était pas aussi lourd.
Pour finir, le jeu est plus long que les 2 premiers épisodes, ce qui est appréciable, mais nombre de donjons n'ont rien à y faire et vous lasseront plus qu'ils ne vous divertiront. Un donjon bonus, liant les épisodes 2 et 3 est également disponible, vous permettant de savoir ce qu'il advient de votre avatar de PA 1&2, non jouable dans cet épisode 3.
Déception donc, même si c'est le résultat auquel je m'attendais venant d'un jeu de Zeboyd Games. Je ne me suis pas du tout amusé à l'inverse des deux premiers épisodes et je n'ai pas retrouvé l'humour de Penny Arcade, ZG ayant recours une fois de plus à un humour ras des pâquerettes. Gameplay classique mais entaché d'idées males mises en place. Vous aimerez sûrement si vous n'avez pas joué à PA 1&2, et si vous avez apprécié les précédents titres de ZG. Sinon je vous conseille d'éviter cet épisode.

Un point de plus que PA3. Pourtant le jeu est extrêmement semblable, niveau graphismes, gameplay et musique. Cette fois-ci on troque les pin class pour céder à la mode de l'élevage de monstres, le reste étant identique (on appuie toujours que sur attaquer la plupart du temps, le lourd système de MP est encore là,...). Ca ne marchait pas dans ToS 2, ça ne marchait pas dans FF XIII-2, et sans surprises ça ne marche toujours pas ici. On se retrouve devant un jeu encore plus facile que le précédent (pourtant déjà extrêmement facile en Insane), les donjons sont plus courts, mais plus nombreux, ce qui nuit au jeu en lui-même car nombre de donjons obligatoires ne servent à rien dans l'histoire. Le level design est toujours lamentable (va falloir penser à prendre des cours..). Mais pourquoi je lui met un point de plus ?
Pour la fin. Etrangement, alors que le soft ressemble trait pour trait à du Zeboyd (humour bas de gamme, gameplay bof, écriture digne d'un gamin de dix ans), le jeu vaut honnêtement les 5 dernières minutes. Oui, pour ces 5 dernières minutes j'ai été malgré tout content de m'être emmerdé pendant 6 heures. A voir si vous l'êtes aussi.

Enfin fini avec les jeux de Zeboyd ! BoD VII est leur premier jeu, c'est d'ailleurs le premier que j'avais acheté d'après sa réputation, mais le dernier que j'ai fini. Sans surprises, on retrouve les éléments de gameplay de CStW et quelques uns de PA 3 & 4.
Le jeu nous place après qu'une catastrophe ait décimé l'humanité, laissant la place aux squelettes et autres morts-vivants. Vous incarnez Dem, un squelette muet dans ses aventures.
Zeboyd a voulu parodié les RPGs old-school. Mais comme dans CStW et les PA, on retrouvera une écriture lamentable, un essai (raté bien sûr) de faire sourire souvent avec un humour à jeter par la fenêtre, un level design à coucher dehors, une OST extrêmement facile à oublier et un gameplay qui se résumera bien souvent à attaquer bêtement, avec un heal de temps en temps, boss final mis à part. Dommage, l'idée des combos était intéressante. Fort heureusement, le jeu est très court !
Maintenant que j'ai fini BoD VII, je vais m'attaquer à des softs intéressants et intelligents, et zapper le prochain Zeboyd qui s'annonce tout aussi plat.